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Redécouvrons le passé:
1253 /Claire d’Assise, l’audace d’une femme libre

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1253

Claire d’Assise, l’audace d’une femme libre

Claire d’Assise, l’audace d’une femme libre
À l’âge de 18 ans, Claire d’Assise (1193-1253) renonce à son héritage et quitte sa famille par amour du Christ pauvre et humilié pour vivre dans la pauvreté à la manière de saint François d’Assise. Retirée dans le petit couvent de Saint-Damien (San Damiano, au sud de la vieille ville d’Assise, en Ombrie, Italie centrale), elle devient la Sœur et la Mère d’une communauté de femmes qui deviendra au fil des siècles une immense famille religieuse, celle des Clarisses.
Sœur Claire-Alix Osc, monastère des Clarisses de Senlis
Sœur Claire-AlixOsc, monastère des Clarisses de Senlis
Une enfance aisée. Claire naît à Assise en 1193 d’une illustre lignée, les Offreduccio. Son père Favarone est chevalier. Sa mère Ortolona est aussi de naissance honorable, elle est pieuse et a fait le pèlerinage outremer vers des lieux saints. Alors qu’elle est prête à accoucher, elle reçoit la promesse de ne pas craindre car elle donnera la vie à une lumière qui illuminera très clairement ce monde. C’est ainsi que la petite fille reçoit le prénom de Claire (d'origine latine, il dérive de l'adjectif « clarus », qui donne au féminin « clara », signifiant éclatant, brillant). Celle-ci passe son enfance et son adolescence dans un milieu familial aisé, mais l’enfant pourvoie volontiers aux besoins des pauvres. Parvenue à l’âge où les jeunes filles se marient, elle refuse tous les hommes que ses parents lui présentent, voulant se garder pour le Christ.

La conversion de François.
En 1206 sur la place publique, en présence de l’évêque, François Bernardone renonce avec fracas à la fortune de son père, prend l’habit des pénitents et s’en va sur les routes prêcher l’Évangile. Claire entend parler de François, elle va l’écouter durant le carême de 1210 puis le rencontre. Celui-ci l’engage à se convertir à Jésus-Christ et lui montre le chemin parcouru par le Fils de Dieu qui s’est fait homme, a été humilié, a souffert et a été crucifié.

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La conversion de Claire.
Le soir du dimanche des Rameaux de 1211 (certains disent 1212), Claire quitte la maison paternelle avec l’approbation de l’évêque Guido qui, à la messe du matin, lui a remis lui-même la palme (remplacée en France par du « buis »). Elle doit d’abord déblayer seule une porte obstruée par des poutres et des pierres, franchir grâce à une complicité la porte de la ville fermée à cette heure tardive, et rejoindre avec une escorte de Frères la chapelle de Sainte-Marie-de-la-Portioncule (la « petite partie »). Cette humble chapelle est aujourd’hui comprise dans la nef de la basilique Sainte-Marie-des-Anges d’Assise, construite à l’époque moderne. Là, auprès de l’autel de la Vierge Marie et sous sa protection, François coupe les cheveux de Claire et la consacre à Dieu. La biographie primitive rédigée par Thomas de Celano (vers 1190-vers 1260, franciscain italien, premier hagiographe de François et de Claire d'Assise) nous décrit l’événement avec un peu d’emphase : « Il n’aurait pas convenu qu’au soir des temps, l’Ordre de la virginité florissante soit suscité ailleurs que dans le sanctuaire de celle qui, la première et la plus digne entre toutes, seule fut mère et vierge. C’est là le lieu où la nouvelle milice des pauvres, sous la conduite de François entamait ses heureux débuts : ainsi sembla-t-il évident que la Mère de Miséricorde enfanta l’une et l’autre religion en son hôtellerie. » Claire est ensuite conduite par François au monastère des bénédictines de Bastia (à l’ouest d’Assise) puis, quelques jours plus tard, à Saint-Angelo de Panzo (au sud-est d’Assise) où sa jeune sœur Agnès la rejoindra. Elles affrontent toutes les deux avec courage la violente opposition des membres de leur famille. Un peu plus tard, Claire et Agnès se rendent à Saint-Damien, la petite église restaurée par saint François. Là, elles commencent leur vie de sœurs pauvres bientôt rejointes par d’autres compagnes. L’ordre des Pauvres Dames, plus tard dit des Clarisses, était né.


La vie à Saint-Damien
. Le procès de canonisation qui se déroule trois mois après la mort de Claire et dont les témoignages ont été retrouvés nous donne des informations précieuses sur la vie de Claire et de ses Sœurs au monastère de Saint-Damien. Les Sœurs qui ont vécu avec elle durant de très nombreuses années, pour certaines plus de 40 ans, apportent leurs témoignages sur sa vie, sa conversion et sa conduite. Il en ressort que Claire a mené une vie au plus près de l’Évangile, passant de longues heures en prière. Elle est fascinée par le Christ et n’a de cesse de lui rendre amour pour amour. Claire est une femme passionnée qui veut suivre le chemin de pauvreté emprunté par François, elle s’y donne corps et âme et y laisse sa santé. Elle doit rester plus ou moins alitée pendant 20 ans. Ce qui ne l’empêche pas de filer et de faire faire ensuite dans un tissu très fin des linges d’autel pour les églises des environs d’Assise.


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Des guérisons et des miracles.
Claire sert ses Sœurs, surtout les malades, avec beaucoup d’amour. On rapporte plusieurs guérisons qui ont eu lieu grâce à sa prière, ainsi celle de Sœur Bienvenue qui avait une grande plaie sous le bras, ou celle de Sœur Christiane qui était atteinte de surdité, ou celle encore de Sœur Aimée qui était gravement malade d’hydropisie, de fièvre, de toux et avait une douleur au côté. Pour cette dernière, Claire fit un grand signe de la croix avec sa main et aussitôt elle la libéra. La vie à Saint-Damien est rude. Les Sœurs n’ont pas toujours de quoi manger. Il arrive que les produits de première nécessité viennent à manquer. Les Sœurs s’affolent mais Claire remédie au manque par la confiance, et le Seigneur comble ses servantes. Il faut relire le témoignage de Sœur Cécile, le VIe témoin, qui explique que les Sœurs n’avaient plus qu’un demi-pain et que néanmoins Claire commande d’en couper cinquante tranches et de le porter aux Sœurs. Incrédule, la sœur rétorque : « Pour que, de cela on fasse cinquante tranches, il faudrait ce miracle du Seigneur, des cinq pains et des deux poissons », mais Claire lui dit : « Va et fais comme moi, je te dis », et le Seigneur multiplia ce pain de telle sorte que sœur Cécile en fit cinquante tranches bonnes et grandes comme sainte Claire lui avait commandé.


La mort de François.
En 1226, Claire est gravement malade et François aussi. Le 4 octobre, elle apprend avec une très grande peine la mort de son saint père François qui était « sa colonne, son unique consolation après Dieu et son appui » (Testament de Sainte Claire, §11). Désormais, elle est bien seule pour défendre l’idéal de pauvreté auquel tous les deux ont cru. Face à Grégoire IX (pape de 1227 à 1241) qui veut lui faire accepter des possessions, elle s’oppose de toutes ses forces. Finalement le 17 septembre 1228, le Pape concède à Claire et à ses sœurs le privilège de la pauvreté.


Protégées par la prière
. Vers 1240-1241, la vie à Saint-Damien n’est pas sans danger en ces temps où le Pape et l’empereur germanique Frédéric II se font la guerre. Sœur Bienvenue, Sœur Philippa et d’autres Sœurs ont eu la peur de leur vie en voyant les Sarrasins franchir le mur du monastère et descendre dans le cloître. Claire qui est alitée dit à ses Sœurs et filles : « Ne craignez pas, car ils ne pourront pas nous nuire. » Elle se met aussitôt en prière et le danger cesse. L’année suivante, la ville d’Assise est menacée, cette fois encore grâce à sa prière Claire réussit à faire fuir les soldats qui ne causeront aucun dommage.


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Ses écrits.
Claire d’Assise est une des rares femmes du Moyen-Âge dont les écrits ont été conservés. Ces textes sont rédigés en latin. Dès 1234, elle entre en contact avec Agnès de Prague, princesse de sang royal qui a connu la vie évangélique de Saint-Damien par les Frères mineurs arrivés à Prague, et qui voudrait elle aussi consacrer sa vie à Jésus-Christ. Claire lui écrit à plusieurs reprises pour l’encourager dans cette voie. Quatre de ses lettres sont parvenues jusqu’à nous. Dans cette correspondance, on sent l’amour de Claire pour le Christ et son désir qu’Agnès aime aussi le Christ plus que tout et le contemple sans cesse. Elle lui donne ce conseil : « Attache-toi à sa très douce Mère qui enfanta un fils tel que les Cieux ne pouvaient le contenir et qu’elle-même, cependant, recueillit dans le petit enclos de son ventre sacré et porta en son sein de jeune fille » (3e Lettre à Agnès 18, 19).


Vers Jésus avec Marie.
Outre les lettres à Agnès, Claire est la première femme à avoir écrit une règle qui sera approuvée par le pape Innocent IV, peu de jours avant sa propre mort. Cette forme de vie reprend ce que Claire et ses Sœurs vivent à Saint-Damien. Ce qui lui tient le plus à cœur, c’est la vie en très haute pauvreté que ses Sœurs maintiendront du mieux qu’elles le pourront. Il est à remarquer que lorsque Claire dit qu’elle veut suivre la pauvreté du très haut Seigneur Jésus-Christ, elle associe toujours la Vierge, sa Mère. À quatre reprises dans la règle, nous trouvons cela. Il en est de même dans son testament. Citons comme exemple : « Par amour de l’Enfant très saint et bien-aimé, enveloppé de pauvres petits langes, couchés dans une crèche, et de sa Très Sainte Mère, j’avertis, je supplie et j’exhorte mes Sœurs à toujours se vêtir de vêtements vils » (Règle de Claire 2, 24). Pour Claire, la Vierge Marie est la Mère qu’elle ne dissocie jamais de son Fils, le très haut Seigneur Jésus-Christ. Elle vit d’une spiritualité christique et près du Fils, elle rencontre Marie sa Mère.


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Dies natalis, 11 août 1253.
Le lendemain de la fête de saint Laurent, le Seigneur vient chercher sa fidèle épouse âgée de 59 ans. La Sœur qui la veille voit de ses yeux de chair la Vierge Marie venir à son chevet. Thomas de Celano raconte : « Voici qu’entre une foule de vierges en vêtements blancs, qui portaient toutes sur la tête des couronnes d’or. Parmi elles, avance une vierge plus éclatante que les autres, dont la couronne, offrant à son sommet l’apparence d’un encensoir ajouré, rayonne d’une splendeur si grande qu’elle change en lumière du jour la nuit régnant à l’intérieur de la maison. Elle avance vers le petit lit où était couchée l’épouse du Fils et s’inclinant sur elle avec un très grand amour, elle lui donne une douce étreinte. » C’est ainsi que la bienheureuse Claire est passée de ce monde au Père.


La naissance d’une sainte.
Le pape Innocent IV, présent à Assise, célèbre lui-même les obsèques de Claire, avec les prélats de la Curie. Deux années plus tard, le 15 août 1255, elle est canonisée par le pape Alexandre IV en la cathédrale Santa Maria d'Anagni. Presque simultanément, commencent les travaux d'une église à Assise, la basilique Sainte-Claire destinée à honorer la sainte. En 1260, le corps de sainte Claire est transféré dans cette église et il n’en bougera pas. Actuellement ses ossements sont dans un reliquaire déposé sous le gisant de cire que vénèrent les pèlerins.
 

 Claire d’Assise a été proclamée patronne de la télévision dans le monde par Pie XII le 14 février 1958. En effet, une nuit de Noël, clouée au lit depuis près de 30 ans, elle aurait vu et entendu la messe chez les Frères, donc bien loin de son lieu d'alitement. Elle est aussi la patronne des télécommunications, des brodeuses, des lavandières, des blanchisseurs et des repasseuses. Grâce à son nom, et parce qu'elle aurait eu, sur son lit de mort, la vision de ses obsèques, elle est aussi la patronne des aveugles.  
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que Sœur Claire-Alix, osc, a faites le samedi 30 septembre 2017.

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Formation

Peut-on être chrétien et faire de la finance ?
Découvrez la réponse de Dom Pascal-André Dumont.

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Prière

Prions sainte Claire pour qu’elle nous aide
à aimer l’Église et tous nos frères.  

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