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Redécouvrons le passé:
1660 /Sainte Louise de Marillac, une femme laïque au service de la Charité

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1660

Sainte Louise de Marillac, une femme laïque au service de la Charité

Sainte Louise de Marillac, une femme laïque au service de la Charité
Malgré son désir de rentrer au couvent, Louise de Marillac (1591-1660), après sa rencontre avec saint Vincent de Paul, consacrera toute sa vie à organiser la charité, d’abord en coordonnant les Confréries de la Charité puis en fondant la Compagnie des Filles de la Charité.
Michèle Rivière de Précourt Présidente de la Fédération Française des Équipes Saint-Vincent de 2013 à 2016
Michèle Rivière de PrécourtPrésidente de la Fédération Française des Équipes Saint-Vincent de 2013 à 2016
La naissance d’un duo d’exception. C’est en 1625 que Louise de Marillac rencontre Vincent de Paul. Ils vont former pendant 45 ans un tandem efficace, se soutenant l’un l’autre. Tous deux ont été canonisés, et tous les deux sont considérés aujourd’hui comme les saints patrons de l’action caritative. Pourtant, leurs premières rencontres ne sont pas idylliques. Louise trouve Monsieur Vincent rustre et cassant ; lui trouve cette femme scrupuleuse à l’excès, geignarde, il hésite à en prendre la direction spirituelle ! L’année 1625 marque pour chacun une rupture. Pour Monsieur Vincent, c’est la mort de Madame de Gondi qui l’a toujours soutenu et poussé dans sa mission. Les Lazaristes n’auraient sans doute pas existé sans elle. Il va avoir du mal à s’en passer. Louise quant à elle vient de perdre son mari, Antoine Le Gras. Elle se retrouve veuve, presque ruinée avec un fils qui ne se développe pas tout à fait normalement.

Une enfance difficile.
Elle n’a jamais eu la vie facile, la pauvre Louise. Elle est la fille d’un demi-frère de Michel de Marillac, garde des sceaux et chancelier de France mais… de mère inconnue. Elle aura cependant un grand attachement envers sa mère du Ciel, la Vierge Marie, qu’elle invoquera souvent (une de ses formules préférées dit à Jésus : « Accordez-moi cette grâce par l’amour que vous portez à la Sainte Vierge »). Née à Paris le 12 août 1591, elle est reconnue par son père dont elle porte le nom. Mais quand ce dernier se marie, il l’envoie, alors qu’elle n’a que 4 ans, comme pensionnaire au couvent royal de Poissy (Yvelines). Elle y restera jusqu’à la mort de son père qui survient lorsqu’elle atteint l’âge de 13 ans. La famille de Marillac n’est pas spécialement heureuse d’avoir à s’occuper de cette enfant illégitime ! On la retire de Poissy pour la mettre en pension à Paris chez une demoiselle qui tient une pension pour jeunes filles pauvres. Entre 13 et 22 ans, Louise lit beaucoup, notamment L’Imitation de Jésus-Christ et la Bible en intégralité, ce qui est rare à l’époque.


Un vœu impossible à réaliser.
Très pieuse, Louise voudrait rentrer au couvent chez les Capucines, mais elle est refusée à cause de sa santé fragile. Pour elle, c’est un drame ! Elle avait fait le vœu secret d’être religieuse et elle ne peut tenir sa promesse ! Pour obéir à sa famille, elle épouse en 1613, dans l’église Saint-Gervais, Antoine Le Gras, secrétaire des commandements de la régente Marie de Médicis. Les Le Gras mènent une vie de cour dans leur hôtel du Marais (Paris). Ils ont un fils, Michel. Le calme ne dure pas. Après l’assassinat de Concini, favori de Marie de Médicis (24 avril 1617), celle-ci est exilée à Blois (Loir-et-Cher) et les Le Gras sont en disgrâce. Aux soucis d’argent, s’ajoutent les soucis de santé d’Antoine qui tombe gravement malade en 1621. Il était déjà d’un caractère facilement irritable, la maladie le pousse à être franchement désagréable. Louise y voit un châtiment du non-respect de sa vocation religieuse. Elle sombre dans le désespoir et connaît une sorte de nuit de la foi jusqu’à la Pentecôte 1623 où, dans l’église Saint-Nicolas-des-Champs, « tout en un instant, mon esprit fut éclairé de ses doutes ». Les théologiens modernes parlent volontiers d’une effusion du Saint-Esprit. Antoine Le Gras meurt le 21 décembre 1625. Louise doit quitter l’hôtel du Marais pour un petit appartement dans le quartier saint Victor. Elle y élève son fils, tricote pour les pauvres, tourne en rond… C’est là que son confesseur lui présente Monsieur Vincent comme directeur de conscience. Il essaie de la calmer : « Allez doucement, allez bonnement, soyez bien gaie. »


Création des Confréries de la Charité.
En 1617, Monsieur Vincent crée à Châtillon-les-Dombes (aujourd’hui Châtillon-sur-Chalaronne, Ain) la première Charité au secours des pauvres et des malades dont il écrit immédiatement le règlement : « La confrérie sera composée de femmes tant veuves, mariées que filles… et afin que la confusion ne s’y glisse pas, par la multitude le nombre pourra être de vingt seulement. » À peine la première Confrérie créée, Monsieur Vincent est rappelé auprès des Gondi qui ont de nombreuses terres en Picardie ; Vincent en profite pour y créer de nombreuses Charités, ainsi qu’à Paris.


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Louise, coordinatrice des Charités.
C’est en 1629 que Monsieur Vincent demande à Louise de l’aide pour la coordination des Charités, qu’elle va inspecter. Avec la création des Lazaristes, les conférences du Mardi… il est débordé et la disponibilité de Louise de Marillac arrive à point ! « Allez donc, Mademoiselle, allez au nom de Notre Seigneur. Je prie sa divine bonté qu’elle vous accompagne, qu’elle soit votre soulas (soulagement) en votre chemin, votre ombre contre l’ardeur du soleil, votre couvert à la pluie et au froid, votre lit mollet en votre lassitude, votre force en votre travail et qu’enfin il vous ramène en parfaite santé et pleine de bonnes œuvres ». Louise part l’été à travers la France à la rencontre des Charités, l’hiver elle coordonne et crée de nombreuses Charités à Paris. C’est une mission dure. Accompagnée d’une servante ou d’une amie,  elle va par le coche public d’un village à l’autre, parfois à pieds ou à cheval, par tous les temps. Elle est plus ou moins bien reçue par les autorités publiques, les curés des paroisses, les évêques qui regardent avec suspicion cette femme de Paris qui vient dire ce qu’il faut faire chez eux ! Les Charités elles-mêmes ne sont pas toujours très accueillantes. Si elles se sont multipliées, chacune a ses méthodes, mais la diversité excessive nuit à l’esprit de la fondation. Il faut donc redresser, réformer, organiser. Louise fait des comptes rendus précis : telle charité manque d’argent, telle autre de piété, ici on se dispute, là on n’est pas régulier dans le service aux pauvres… Elle insiste beaucoup sur l’éducation qui doit faire partie intégrante de la Charité. Partout elle cherche quelqu’un pour apprendre à lire aux enfants. Il s’agit toujours d’assister corporellement et spirituellement et savoir lire favorise la catéchèse. Louise paraît enfin avoir trouvé sa voie : s’occuper des pauvres. Elle s’en ouvre à Monsieur Vincent qui lui conseil de rester disponible aux imprévus de la Providence.


Création de la Compagnie des Filles de la Charité.
Les Confréries ont beau se multiplier, elles ne suffisent plus pour toutes les missions de charité. Certaines demandent en effet une présence permanente et un engagement total que des femmes avec maris et enfants ne peuvent assumer. On a recours à des femmes que l’on paie, mais l’esprit n’est pas le même. En 1630, Monsieur Vincent reçoit la visite d’une paysanne, Marguerite Naseau, qui lui offre ses services. D’autres jeunes filles la rejoignent. De nouveau, il faut créer une organisation. En 1633, Louise de Marillac réunit 4 jeunes filles dans son appartement et avec Vincent de Paul élabore un règlement de ce qui devient la Compagnie des filles de la Charité. Il s’agit de se mettre totalement au service des pauvres. C’est ce qu’avait voulu faire saint François de Sales, mais il fut impossible pour l’autorité ecclésiastique d’envisager des religieuses non cloîtrées. Les filles de la Charité ne seront donc pas des religieuses ! Elles feront des vœux privés temporaires qu’elles renouvelleront tous les ans le 25 mars. « Nous ne sommes pas des religieuses, nous sommes des séculières », répétera souvent Louise à ses filles parfois tentées par le cloître. Voici le programme que leur propose Monsieur Vincent ; elles auront : « Pour monastère, les maisons des malades et celle où reste la supérieure. Pour cellule, une chambre de louage. Pour chapelle, l’église paroissiale. Pour cloître, les rues de la ville. Pour clôture, l’obéissance. Pour voile, la sainte modestie. Pour profession, la confiance continuelle en la sainte Providence… » (Coste X, 661) C’est une telle révolution que le règlement ne sera finalement accepté par l’Église qu’en 1655, et ratifié par le parlement en 1658 ! Comme elle a animé les Confréries de la Charité, Louise va organiser et animer la compagnie des Filles de la Charité jusqu’à sa mort. Là encore, la mission est difficile : il faut former et diriger ces jeunes filles de la campagne pour le service des pauvres et surtout trouver de l’argent… son plus gros souci !


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Une communauté mariale.
Avec saint Vincent, Louise imprime aux Filles de la Charité une spiritualité pleinement mariale. Elle écrit notamment : « Toutes les âmes vraiment chrétiennes doivent avoir un grand amour à la Sainte Vierge et l’honorer beaucoup pour sa qualité de Mère de Dieu et pour les vertus que Dieu lui a données à ce dessein » (Autobiographie, M 33). Elle consacre la Compagnie à la Sainte Vierge, à Chartres où elle se rend en pèlerinage en octobre 1644. Elle choisit comme fêtes principales des Filles de la Charité deux dates mariales : le 25 mars, jour de l’Annonciation, où sont renouvelés les vœux annuels des membres, et le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception (qui n’est pourtant pas encore reconnue dans toute l’Église : ce ne sera le cas qu’en 1854, après les apparitions de la rue du Bac, justement chez les Filles de la Charité, et peu avant celles de Lourdes), où les membres renouvellent leur consécration à Marie. Elle fait d’ailleurs réciter par ses Filles la prière suivante : « Très Sainte Vierge, je crois et confesse votre sainte et immaculée Conception. »

L’œuvre des enfants trouvés.
Une des grandes réalisations de Louise, c’est l’œuvre des enfants trouvés en 1638. Chaque année à Paris, il y avait entre 300 et 400 enfants abandonnés aux portes des églises. Ceux qui ne mouraient pas de froid étaient envoyés dans une maison appelée La Couche Landry. Des femmes appointées par la ville étaient censées s’en occuper. Mais les survivants étaient bien souvent vendus à des mendiants qui, dit Monsieur Vincent, « leur rompaient bras et jambes pour apitoyer les passants » et leur soutirer de l’argent à la porte de Notre-Dame le dimanche. Le clergé indigné fait alors appel à Vincent de Paul, mais à cause des préjugés de l’époque, il ne trouve que peu d’écho. C’est alors qu’il envoie des dames de la Charité faire une enquête à la Couche. Elles reviennent horrifiées ! Les dames financent et trouvent une nouvelle maison pour ces enfants dont Louise et ses filles vont s’occuper. Mais les besoins augmentent et les ressources diminuent. Les enfants ont faim et Louise multiplie les appels au secours. En vain. Il faut que Monsieur Vincent intervienne lui-même auprès des Dames de la Charité pour que l’œuvre soit sauvée. Mais ce n’est pas la seule œuvre : en 1650, M. Vincent achète une maison avec un terrain pour recevoir 40 vieillards : L’Hospice du Saint Nom-de-Jésus. C’est bien sûr à Louise et à ses filles qu’il en confie le fonctionnement.


Une œuvre internationale.
Jusqu’à sa mort en 1660, Louise organise, coordonne, recherche des fonds, forme… C’est un travail d’autant plus difficile que, sur le plan personnel, elle reste inquiète, anxieuse et souffre d’une véritable tentation de découragement. Elle peut toujours compter sur Vincent de Paul, bien qu’il ne puisse pas lui-même l’assister sur son lit de mort, étant déjà malade. Apprenant sa fin, il lui envoie les mots suivants : « Vous partez la première ; j’espère, si Dieu m’en fait la grâce, vous rejoindre bientôt. » Elle meurt à Paris le lundi de la Passion, le 15 mars 1660, il rend l’âme six mois plus tard, le 27 septembre. L’œuvre de Louise se poursuit après sa mort. En 2017, les Confréries de la Charité, sous leur nom actuel d’Équipes Saint-Vincent en France, ont célébré leur 400e anniversaire. Elles sont aussi présentes dans 53 pays sous le nom d’AIC (Association Internationale des Charités) avec 150 000 membres. La Compagnie des Filles de la Charité est présente dans 95 pays !
Louise de Marillac a été béatifiée le 9 mai 1920 par Benoît XV et canonisée le 11 mars 1934 par Pie XI. Elle est fêtée le 15 mars, jour de sa mort. Son corps, d’abord enterré dans l’église Saint-Laurent de Paris, repose depuis 1824 dans la chapelle de la maison-mère des Filles de la Charité du 140, rue du Bac (Paris 7e). Jean XXIII l’a proclamée patronne de ceux qui s’adonnent aux œuvres sociales chrétiennes en 1960.
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions que Michèle Rivière de Précourt a faites la samedi 24 mars 2018.

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les Équipes Saint-Vincent.

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Formation

La primauté de Pierre et de ses successeurs est-elle voulue par le Christ ?    
La réponse de 
saint Jean-Paul II synthétisée par Aleteia.

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Prière

Prions la prière
de sainte Louise de Marillac.                                                           

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