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Redécouvrons le passé:
1988 /La bienheureuse Maria Petkovic et le miracle du Pacocha

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CONCEPTION ET REALISATION

BULKO

1988

La bienheureuse Maria Petkovic et le miracle du Pacocha

Visuel représentatif du sous-marin le Pacocha
Visuel représentatif du sous-marin le Pacocha
En août 1988, un chalutier japonais entre en collision avec un sous-marin péruvien naviguant en surface et le coule. Vingt-deux hommes sont enfermés dans la coque du bâtiment que l’eau envahit rapidement. L’un des officiers a soudainement une vision d’une religieuse croate, Maria Petkovic. Contre toute attente, les marins enfermés vont survivre.
Antoine Chataignon Ancien commissaire de la Marine pendant 34 ans, producteur et réalisateur en 2017 de la version française du documentaire « Le miracle du Pacocha »
Antoine ChataignonAncien commissaire de la Marine pendant 34 ans, producteur et réalisateur en 2017 de la version française du documentaire « Le miracle du Pacocha »
Les desseins de Dieu sont impénétrables. Quel rapport peut-il y avoir entre une défunte religieuse croate et un sous-marin en perdition ?

Un choc terrible.
Dans la soirée du 26 août 1988, le sous-marin péruvien Pacocha rentre paisiblement de manœuvres au port de Callao, près de Lima. Les membres de l’équipage se réjouissent déjà des retrouvailles avec leur famille. Dans le kiosque du sous-marin, le commandant, Daniel Nieva, est en conversation avec le commandant de l’escadrille qui les a accompagnés. Il fait sombre. L’officier de quart réalise brusquement qu’un chalutier « éclairé comme un sapin de Noël », ne leur cède pas la priorité comme il le devrait. Et pour cause : il n’y a personne à la passerelle pour observer ce qui se passe à la surface. L’officier de quart ordonne in extremis une manœuvre d’évitement. Malheureusement, la proue du chalutier heurte l’arrière du sous-marin dans lequel une importante voie d’eau se déclare. 

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Le sacrifice des uns, le sauvetage des autres. Les sous-mariniers savent ce qu’ils ont à faire en cas d’accident. Chacun rejoint dans l’urgence son poste de combat. Au mépris de sa propre sauvegarde, le capitaine de frégate Nieva verrouille le panneau d’accès au kiosque et va périr noyé. Il s’est sacrifié pour son équipage. Le lieutenant de vaisseau Cotrina, chef mécanicien, se rend compte que le sous-marin commence à couler. Il ordonne d’envoyer de l’air dans les ballasts pour lui rendre de la flottabilité. Mais deux compartiments arrière continuent à se remplir d’eau et commencent malgré les efforts à entraîner le bâtiment par le fond. Vingt-six hommes parviennent à s’échapper par les différentes ouvertures du Pacocha. Ils se regroupent pour se soutenir mutuellement en attendant que des secours arrivent. Trois d’entre eux vont pourtant périr. Trois autres marins seront retrouvés plus tard, morts asphyxiés ou noyés à l’arrière du sous-marin. L’un des derniers évadés, Hector Panama, a failli être emporté vers le fond quand le panneau de la trappe par lequel il passait s’est refermé sur sa jambe. Le lieutenant de vaisseau Cotrina est parvenu à relever le panneau par au dessous, et lui a permis de s’échapper avant d’être rejeté au pied de l’échelle en haut de laquelle il se tenait. Le sous-marin est alors entièrement sous la surface, et l’eau pénètre avec force par la trappe mal refermée. En sept minutes, le Pacocha a coulé.

Qui est Marija Petkovic ? Dans la précipitation des événements, Roger Cotrina a soudain une vision presque saugrenue : d’abord un flash lumineux, puis Marija Petkovic, une religieuse croate dont il a lu l’autobiographie quelques mois plus tôt. Elle brandit vers lui son crucifix. Née en 1892 dans une famille croate aisée, Marija a ressenti très jeune la vocation religieuse. Elle a cependant dû attendre longtemps avant de pouvoir la réaliser à cause de l’opposition farouche de sa mère. Encore adolescente, elle commence à prendre sous sa protection des enfants peu éduqués auxquels elle donne des rudiments d’instruction et des leçons de catéchisme. En soignant les membres de sa famille pendant l’épidémie de grippe espagnole de 1918, elle est si atteinte de la maladie que les médecins la considèrent comme déjà morte. Mais favorisée d’apparitions, elle se voit révéler par Jésus qu’elle survivra car il compte sur elle pour son service. Le 25 mars 1919, elle quitte définitivement la maison paternelle pour se mettre entièrement à la disposition des enfants pauvres et des malades comme elle s’y sent appelée. Des jeunes filles la rejoignent peu à peu pour l’aider dans ses entreprises. Elles se fixent une règle de vie, inspirée de la spiritualité franciscaine, qui est approuvée par Mgr Marcelic, évêque de Dubrovnik (sur la côte adriatique), le 15 juin 1923. La congrégation des Filles de la Miséricorde se développera en Croatie, en Italie et dans plusieurs pays d’Amérique latine où s’installeront quarante-six communautés au service des orphelins, des pauvres et des hôpitaux. Maria décédera le 9 juillet 1966 dans la Maison générale des Filles de la Miséricorde installée à Rome.

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Une force inexplicable. Après sa vision, Roger Cotrina se sent soudain investi d’une très grande force. Il se relève, et en s’accrochant aux aspérités dans l’obscurité du sous-marin où il n’y a plus d’électricité et où des incendies se sont déclarés, il remonte le flot et le puits qui mène au panneau mal refermé. On a calculé, lors de l’enquête qui a suivi, que quatre tonnes d’eau pesaient alors sur le panneau. Impossible à soulever pour un homme ! Et pourtant, dans les conditions les plus inconfortables qui soient, Roger s’empare du volant de fermeture et permet au panneau de se fermer correctement. La voie d’eau est colmatée et les 21 sous-mariniers qui sont avec lui provisoirement sauvés. Le Pacocha se pose sur le fond à la profondeur approximative de 40 mètres.

L’arrivée des secours. Les autorités navales péruviennes se sont rendu compte assez vite de l’accident et ont envoyé des moyens de recherche. Quelques heures après le naufrage, des plongeurs découvrent l’épave du sous-marin. Ils sondent la coque par des coups de lampe métallique pour tenter de savoir s’il y a des survivants. Arrivés à l’avant, ils entendent avec soulagement qu’on leur répond. Une communication élémentaire peut ainsi s’établir entre l’amirauté, à la surface, et le lieutenant de vaisseau Cotrina, qui est désormais l’officier le plus gradé du sous-marin. Les autorités péruviennes appellent à l’aide la marine des États-Unis pour qu’elle envoie un sous-marin de sauvetage. Mais malgré la vitesse des opérations, on calcule que cet engin n’arrivera qu’après l’épuisement de la réserve d’air des marins du Pacocha.

Entre la vie et la mort. Il reste une solution, très risquée à la profondeur où se trouve le Pacocha : utiliser un sas qui se situe entre la coque épaisse et la double-coque du sous-marin pour s’évader. Mais, outre l’angoisse d’opérer en espace resserré, dans l’eau et dans une obscurité totale, l’air sous pression contenu dans les poumons des hommes risque de se dilater à la remontée et de provoquer une embolie gazeuse. Les hommes se mettent en prière, implorant le Ciel de les assister pour revoir leurs familles. Répartis en six groupes, ils pénètrent les uns après les autres dans le sas, par le dessous. Au moment où le premier groupe y pénètre, les marins voient survenir, à travers le hublot du panneau intérieur, une lumière plus intense que celle d’une lampe de plongeur, qu’ils qualifient de surnaturelle, et qui les réconforte. Le sas se remplit d’eau. Quand la pression intérieure devient égale à la pression extérieure, une autre échappée qui donne sur la mer peut être ouverte. Elle permet aux sous-mariniers d’évacuer le sas avant de remonter comme des ludions à la surface. À sept heures du soir, ils sont tous sortis du piège, et ont été recueillis par les moyens de sauvetage. Seuls deux des évadés subiront des séquelles de la remontée.

La béatification de sœur Marija Petkovic. L’Église a mené une enquête de 12 ans pour étudier les circonstances de ce sauvetage. Les ingénieurs italiens consultés n’ont pas trouvé d’explication scientifique à l’exploit de Roger Cotrina. L’Église en a finalement conclu que le Salut des 22 sous-mariniers devait être considéré « comme un succès inexplicable de la manœuvre de fermeture définitive du panneau supérieur, exécutée par le lieutenant de vaisseau Roger Cotrina Alvarado pendant le coulage provoqué par la collision avec un bateau de pêche japonais », et à ce titre reconnu comme un miracle. C’est celui-ci qui a été retenu pour la béatification de sœur Marija Petkovic par saint Jean-Paul II le 6 juin 2003, à Dubrovnik en Croatie.
Tous les sous-mariniers ne le savent pas, mais ils ne doivent plus ignorer qu’ils ont une protectrice dédiée. Celle-ci pourrait opportunément devenir leur sainte patronne et pourquoi pas celle des plongeurs !
Compléments
Sources documentaires

3 propositions pour construire l'avenir

Les 3 propositions qu'Antoine Chataignon a faites le samedi 11 décembre 2021

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